« L'expression la plus simple du nationalisme est la défense de la Terre et du Sang.
Quel homme digne de ce nom ne défendrait pas sa famille ni son habitat ?
Alors le nationalisme étend cette vision de la famille à son peuple et celui de son habitat à sa nation ! »

jeudi 10 avril 2014

Un jour ou l’autre, il faudra qu’il y ait la guerre!



Nous soutenons l’idée que les élections françaises celles qui ont eu lieu et celles qui sont à venir, ont une importance capitale. Elles doivent, si on comprend bien l’importance de l’enjeu, permettre de créer une dynamique qui débouchera sur l’affaiblissement du gouvernement, sur un coup d’arrêt à l’évolution atlantiste de Hollande, sur un blocage de la dérive européenne et la fin du laminage des couches sociales petites et moyennes. Nous soutenons que tout est lié dans le grand mouvement, le colossal mouvement historique qui est en cours. La France a une position clef en Europe, elle peut dire non. Elle peut bloquer la vassalisation de l’Europe, elle peut contrer l’hegemon anglo-saxon, elle peut œuvrer en faveur d’un monde multipolaire juste et plus sûr. Jour après jour, texte après texte, nous tentons de donner un sens aux événements. Que ce soit au plan financier, au plan social, au plan géopolitique ou géopolitique. Nous nous écartons de notre entreprise première qui était de d’informer sur les choses de l’économie, de la finance et de la Bourse. Pourquoi?…Parce que le glissement des six dernières années fait que ces domaines ne sont plus autonomes, ils n’ont plus leur vie propre, ils sont devenus serfs, pilotés, dirigés. Ce sont des enjeux. Ce sont des variables, des armes, dans la panoplie des gouvernements et de leurs banques centrales. A ce titre, ils s’inscrivent plus que jamais dans la politique, c’est à dire, dans notre conception, dans la lutte pour le Pouvoir, la Puissance, les richesses, les femmes -et maintenant les hommes- bref dans la lutte éternelle pour les dépouilles, le butin.


Bref, ils sont au service de la reproduction d’un ordre social, (des)ordre social mondial, issu du coup de force anglo-saxon des dernières décennies, coup de force qui se désigne sous le nom de globalisation-financiarisation. Car les deux sont liés, inséparables, la globalisation n’est pas autonome, elle est globalisation sous le signe et la primauté de la finance. Il ne sert à rien de couper les cheveux en quatre sur les objets du marché financier dès lors que celui-ci n’est plus animé d’une vie propre, il n’a pas plus de réalité que la marionnette dont l’opérateur tire les ficelles dans la coulisse. Il est une ombre. Une représentation qui se donne à voir en fonction de certains objectifs. Si vous en doutez, regardez les sanctions financières contre la Russie: 50 milliards de pertes de richesses en quelques jours. La Russie rentre en récession. Regardez la misère dans laquelle on a plongé l’Iran, regardez le précipice que l’on essaie, par la déstabilisation financière, de creuser sous les pieds de la Chine. Souvenez-vous de la mise au pas de l’Europe, il y a deux ans, mise au pas qui a forcé la BCE à abandonner les voies de l’orthodoxie et à s’aligner sur les vues et intérêts anglo-saxons. Poutine n’est pas dupe qui vient d’annoncer la mise en place d’un système de paiements autonomes pour échapper à la dictature anglo-saxonne. Les Chinois ont compris, qui accumulent l’or, qui tentent de créer un marché autonome et une zone Yuan, qui multiplient les accords bilatéraux, qui transfèrent leurs avoirs loin de « l’overreach » américain. La finance, celle des assets, celle des transferts, celle des impôts, celle du recensement des avoirs, est au cœur des affrontements et des manœuvres post-crise.

La situation est simple. Après des années de déclin, les Anglo-saxons ont voulu renverser le cours de l’Histoire. Ils ont mis en place, au début des années 70, puis ensuite au début des années 80, un ordre nouveau dérivé du capitalisme, une abstraction du capitalisme, un nouvel ordre: l’ordre financier. C’est un ordre qui s’est présenté comme multipolaire alors qu’en réalité, il est hiérarchisé. Certains en détiennent la clef et d’autres non. Le centre de cet ordre est le couple Grande-Bretagne-Etats-Unis. Le principe de cette mise en ordre, mise en coupe, est le profit financier, bancaire, spéculatif. Ce que nous appelons le capitalisme d’arbitrage, celui qui joue sur l’écart entre les valeurs de tout, de tout ce qui se traite sur un marché. Actions, obligations, dettes, matières premières et, bien sûr, le cœur de tout, le travail. Car l’arbitrage international du travail, cet arbitrage qui est la cause et la source du chômage, se traite sur un marché concret, le marché des marchandises. Le véhicule de cet ordre, ce sont les flux financiers, les structures, les superstructures, les théories et même, dans une certaine mesure, la culture. L’objectif de cette mise en ordre, ce n’est pas l’égalité, la justice, le progrès, le développement commun, non, c’est la maximisation du profit financier, au bénéfice d’une classe, d’un hegemon et d’un impérium. La règle du jeu a cessé d’être la production de richesses, elle a muté en sa dérivée la production de valeur. D’où, au passage, l’accroissement considérable des inégalités entre ceux qui avaient accès au crédit qui gonfle en levier les valeurs et ceux qui en étaient barrés. D’où l’appauvrissement relatif de ceux qui épargnent et produisent, au bénéfice de ceux qui financent avec de l’argent emprunté et qui spéculent. D’où, l’enrichissement des malins, des rusés, des bien-placés, au détriment des producteurs. D’où le Crony Capitalism.

Le système a muté également au cours de la période. On est passé de l’exploitation des travailleurs, des ouvriers dans les usines, à l’exploitation magique, soft, par la finance, c’est à dire les signes, les abstractions que l’on ne voit pas. Cela ne veut pas dire que l’exploitation du travail n’a pas continué, mais cela s’est déplacé ailleurs, là où on ne la voit plus, en Chine, au Bangladesh, au Vietnam, etc. Bref, chez les émergents. Les peuples, chez nous, sont en quelques sorte devenus de petits exploiteurs sans le savoir. D’où un changement de mentalité. Ceci explique l’affaiblissement des gauches productivistes, des syndicats. Ils n’ont pas suivi les délocalisations des postes de travail, ils sont restés dans leurs fauteuils d’infirmes quasi assistés, car privés de forces vives et vivifiantes de l’effort.


Le mouvement que nous décrivons, en forme de survol, a des limites. Eh oui, les arbres ne montent pas jusqu’au ciel. Plus on crée de soi-disant valeur, plus il faut en extraire du profit pour rentabiliser tout cela, pour rembourser, pour justifier les hausses des cours de Bourse, plus il faut taxer et surtaxer pour honorer les dettes. Plus la masse des assets, nous n’osons pas dire « actifs », financiers croît, et plus il faut prélever, faire du cash-flow pour justifier la valeur atteinte, accumulée. Il faut ce que l’on appelle « deliver ». Honorer les « claims » ; Désolé pour les anglicismes. Avec une masse accumulée de 160 trillions de dollars dans le monde, il en faut des richesses réelles pour maintenir tout en vie, pour maintenir tout cela solvable. Le besoin de prélèvement devient considérable, disproportionné. La masse de 160 trillions devient peu à peu fictive, c’est à dire qu’une grande partie n’est gagée par rien, du vent, des promesses. Tout le monde ne peut prétendre à ce que ses droits, son capital, ses créances, soient honorés. C’est ce qui est apparu en 2008, le révélateur en a été la crise dite du « subprime », c’est à dire la crise des prêts douteux au logement. La crise a révélé, non seulement un surendettement, mais une insolvabilité généralisée.


Autrement dit, puisque l’on ne pouvait maintenir la valeur de tout ce capital, il y avait un besoin de destruction. Un besoin de dépréciation. Un besoin de restructuration, étalement, moratoire. Appelons-le comme nous voulons, du moment que cela recouvre la destruction de ce qui est fictif et ne peut être honoré. En bonne logique, conformément aux règles internes du capitalisme et à sa morale, tout ce qui était fictif, bidon, obsolète, périmé, dépassé par le progrès technique, par la modernisation des processus de production, tout le capital qui était adossé « à la pourriture » du système devait être détruit. C’est la seule justification du capitalisme. On a le droit, la liberté de s’enrichir en produisant des richesses utiles à la société, mais si on cesse d’être efficace, alors on accepte sa responsabilité et on accepte d’être ruiné. Le gain comporte un risque, et quand le risque survient et que l’on perd, cela est dur, mais c’est ainsi, on est ruiné. Le capitalisme dans sa dureté n’est défendable que sous ces deux aspects, liberté et responsabilité.


L’introduction de la dissymétrie, les gains pour moi et les pertes pour la société, discrédite le système. Si on avait accepté la destruction, l’efficacité et la morale du système auraient été assurées. Mieux, le système aurait été légitimé. On serait reparti sur des bases saines, fortes, solides, on aurait déblayé l’avenir. Cassé les chaînes du boulet de l’excès de capital fictif, non productif, non compétitif. Hélas, le rapport des forces sociales, politiques, la gangrène des élites, la pourriture des médias, étaient tels que l’assainissement a été jugé inacceptable. Et les classes dominantes ont eu la possibilité de refuser en quelque sorte que justice capitaliste soit faite, elles ont triché. Elles ont fait en sorte, à la faveur de l’enfumage, que non seulement leur capital fictif ne soit pas détruit, mais en outre que, pour les sauver, on crée encore plus de monnaie, de quasi-monnaie, de dettes et que l’on mette les taux d’intérêt, c’est à dire la rémunération de l’épargne à zéro! On a créé de la monnaie pour rendre les dettes supportables, pour solvabiliser comme on dit, pour gonfler artificiellement la valeur des actifs financiers menacés de destruction, pour rendre vie à des collatéraux zombies, pour fabriquer des faux bilans. Au passage, on a modifié les règles comptables, mais c’est une autre histoire. Ainsi, on a consolidé la masse énorme d’actifs financiers afin qu’ils puissent continuer à prétendre prélever sur les richesses, les cash-flows. On a fait en sorte qu’ils puissent être « honorés »-le choix du terme est une honte- malgré leur péremption.


Autrement dit, on a continué de gonfler le passif du bilan du système mondial par le crédit gratuit, la création de monnaie, la lévitation des cours de Bourse. Ce faisant, alors que l’actif du bilan restait quasi stagnant, on a accru les déséquilibres. En effet, la croissance de la production de richesses réelles s’est pour ainsi dire arrêtée. Mieux, même les GDP réels correspondant à de vraies productions de biens et services consommables ont chuté. Le Gap entre ce que l’on pourrait produire et ce que l’on produit réellement est colossal. Le résultat est que la disproportion entre le passif et l’actif réel a augmenté et que le système est encore plus déséquilibré, plus fragile qu’avant. La masse des assets financiers visibles, on ne compte pas les droits, les claims, tels que les retraites bien sur, la masse des assets visibles dépasse largement le double du GDP mondial ! Et tout ceci alors que personne ne conteste, et pour cause, l’entrée dans une phase de croissance faible, voire dans une période de stagflation. Et nous en étions là, en Avril 2013. Un passif pléthorique, un actif insuffisant. Le tout cependant gelé car le passif ne circule pas, beaucoup de liquidités sont oisives, la prudence l’emporte, on garde des réserves, la monnaie et quasi-monnaie ne tournent pas, elles sont comme neutralisées. Beaucoup d’argent spécule, donc est bloqué sur les marchés. Ce qui fait que le déséquilibre ne se manifeste pas. Le système donne une apparence de stabilité grâce à ce que l’on appelle le Ponzi, c’est à dire grâce au fait que l’argent que l’on crée est sans cesse utilisé pour soutenir la valeur des assets, des cours de Bourse, de dettes. Pierre vend à Paul qui revend à Jacques… ….C’est une situation précaire, transitoire. Pourquoi? Parce qu’un tel système est instable, fragile. Il est vulnérable aux excès intérieurs et aux chocs extérieurs. Il peut basculer à tout moment dans l’euphorie si les spéculateurs considèrent que leur enrichissement va durer toujours, il peut basculer dans l’autre sens s’ils cessent de croire aux miracles. Il est à la merci d’un emballement inflationniste ou d’une rechute déflationniste.


Les premiers symptômes de la montée des risques ont conduit les USA à envisager de réduire, puis stopper les politiques monétaires décrites ci-dessus. Nous entrons dans la période de vérité, de retour sur terre, de réconciliation, comme on dit. Cette période se définit comme une période, soit de partage, soit de pillage. Face à un actif insuffisant pour un passif trop grand, le partage, ce serait la répartition de la rareté entre tous les participants au jeu mondial; le pillage, ce serait la possibilité pour les uns de se goinfrer et de spolier encore plus les autres. Le pillage, c’est le dépeçage au profit du plus fort et de ses complices, et son symétrique, l’appauvrissement des plus faibles et des moins solides. Vous avez compris que le choix des classes dominantes, c’est le dépeçage. La politique en cours est engagée dans cette direction,. Les Anglo-saxons, les kleptos, les bourgeoisies compradores, ont commencé le processus à la fois au plan intérieur, dans chaque pays, et à l’extérieur, dans le monde entier. Sus à tout ce qui est vulnérable. Il faut réduire les droits des uns sur la richesse mondiale pour préserver les droits, voire augmenter les droits des autres.


  • D’où les politiques d’austérité, de réformes scélérates, d’érosion des protections sociales et des retraites, l’amputation de l’éducation.
  • D’où, pour faire tenir tranquille les peuples, la propagande malthusienne.
  • D’où les tensions géopolitiques, il faut conquérir les actifs des autres, leurs richesses gazières, leur gaz de schiste, leurs matières premières, contrôler leurs oléoducs, etc. Ou bien encore, il faut leur en barrer l’accès.
  • D’où la recrudescence de pressions sur les vassaux pour qu’ils s’alignent.
  • D’où la mise en coupe réglée de certaines parties du monde au mépris de l’Histoire et de la géographie et des engagements antérieurs.

La volonté de faire rendre gorge à certains pays, après l’Irak, la Libye, passe par la mise sous coupe réglée de l’Europe. Il faut que, non seulement elle ne s’oppose pas et ne dénonce pas, mais il faut qu’elle participe afin de s’assurer de sa complicité. Il faut donner une apparence « morale » au pillage. L’Europe a cessé de prétendre être un rival, un concurrent, l’enjeu maintenant est de l’aligner totalement.


La politique d’encerclement de la Russie s’inscrit, bien sûr, dans ce cadre. On prépare déjà un après Poutine chez les néocons ! On rêve d’un nouveau Gorbatchev qui vendra son pays à la CIA, ou pourquoi pas d’un nouvel Eltsine. Et surtout, on commence à asphyxier la Chine. La dévaluation du Yen, le rapprochement Japon/Corée du Sud, la constitution de bases qui encerclent la Chine, le financement des agitations séparatistes, tout cela va dans le même sens, affaiblir la Chine comme on l’ a fait de l’URSS, de l’intérieur, de telle façon que le régime craque, qu’une opposition se forme et que « la communauté internationale » des pillards puisse exercer ses droits, son droit. En l’occurrence, l’objectif est d’empêcher les mutations en cours qui verraient le consommateur chinois exercer ses droits de prélèvement sur les richesses mondiales et les ressources rares; rendez-vous compte, que se passerait-il si le Chinois commençait à jouir autant que l’Américain ou l’Européen ! Et puis, il y a l’autre aspect, l’autre enjeu, le trésor amassé par le régime de Pékin, ses immenses réserves, une partie colossale du passif mondial, sous forme de créances sur les pays développés. Il faut à terme, pouvoir le neutraliser, mieux, le confisquer. Quelle joie si on pouvait appliquer, là aussi, les fameuses Sanctions. Laminage des populations à l’intérieur des pays, monté des tensions géopolitiques, cela va de pair. Il suffit de regarder l’Histoire. Les deux phénomènes sont indissociables. Comme les deux faces d’une même pièce, d’une pièce de 160 Trillions qui représente le passif mondial.


Intuitivement, les peuples sentent bien la cohérence profonde des événements disparates qui se déroulent sous leurs yeux. Ils voient, ils sentent, sans pouvoir le verbaliser, que tout est lié. L’appauvrissement chez eux et la multiplication incroyable des conflits guerriers. Ils savent que la morale, la justice, tout cela c’est du pipeau et que l’on est dans une grande phase de pragmatisme cynique. Chacun ses intérêts. Ils sentent que la période de concertation, de coopération, qui a accompagné la montée des passifs est en train de se terminer. Ils savent qu’elle laisse la place à l’affrontement et à la guerre pour la mainmise sur les actifs, sur les richesses réelles. Très souvent, nous entendons les uns et les autres dire, désabusés: « tout cela se terminera par une bonne guerre », ils ont raison, ils ont une intuition que les élites n’ont pas, aveuglées qu’elles sont par leur propre propagande. Ces idiots croient à leurs mensonges!


Après l’analyse théorique, passons à la pratique:

Leçon de guerre civile

Les évènements dramatiques auxquels vont être confrontés les peuples d’Europe dans un plus ou moins proche avenir ne seront pas uniques, ni même exceptionnels dans l’histoire du monde. L’actualité regorge de guerres, conflits et génocides en tout genre, dont la médiatisation offre au survivaliste le moyen d’élargir ses connaissances et de se préparer en conséquence…Cet article est une compilation de quelques observations et analyses faites sur le terrain, ou tirées de reportages pris "sur le vif ". Voici donc le fruit de mes réflexions, que je vous invite à commenter. Voulez-vous savoir à quoi ça va ressembler lorsque la loi et l’ordre auront disparu, lorsque les gens se retourneront les uns contre les autres, et qu’il n’y aura personne sur qui compter à part éventuellement vos familles et vos proches ? Alors voici un aperçu… Quelques paragraphes à l’avenant, où vous trouverez des clés de compréhension sur ce à quoi nous pourrions bien être confrontés dans un proche avenir. Nous vivons une époque extraordinaire, comme aime à le répéter Pierre Hillard. Un point qui pourrait bien être le tournant de l’histoire humaine si les psychopathes sanguinaires qui dirigent le monde jouent leur jeu jusqu’au bout et souhaitent qu’il dégénère. Je suis heureux à l’idée de penser que la plupart d’entre vous ont déjà préparé les stocks et acquis les compétences qui leur permettront de tenir au mieux lorsque les lumières vont s’éteindre. J’espère avoir apporté ma contribution, au moins pour certains, même si elle n’est que très modeste. Espérons que nous n’aurons pas besoin de tout cela, bien qu’il soit vain d’attendre une quelconque pitié de la part de nos dirigeants.

Le danger des habitudes

Vous pourriez avoir le barda complet du parfait survivaliste – armes, munitions, équipements- vous pourriez même être formé à de nombreux domaines et compétences… et vous retrouver mort dans les premiers jours du chaos juste parce que vous aurez refusé de croire ce qui était en train d’arriver. C’est en général ce qui se passe lorsqu’une personne ne veut tout simplement pas comprendre une situation critique, ou n’en est pas capable. Il pourrait s’agir d’un évènement extrêmement soudain, comme des inconnus qui attaquent votre maison. Vous avez juste attendu quelques secondes de trop pour tirer, et vous êtes mort. Fin de l’histoire. Comme il pourrait s’agir du processus entier qui consiste à ne pas reconnaître le nouveau monde et ses nouvelles règles (ou l’absence de règles). Puis, une fois encore, ne pas faire les choses adaptées à la situation, et se retrouver mort. Dans un scénario de fin de civilisation tel que nous le vivons à notre époque, ce serait ne pas reconnaître la perversité du système et l’imminence de son écroulement ; croire en l’intégrité de nos dirigeants, sans voir l’esprit du mal qui les anime ; croire dans les bienfaits de la démocratie, sans voir que c’est elle qui conduit les peuples à la ruine ; s’abriter derrière le journal de 20 heures et penser que nous sommes trop évolués pour retomber dans l’anarchie. Dans un scénario de survie, ce serait par exemple utiliser le groupe électrogène pour maintenir la lumière dans la maison, juste parce que cela signifie pour vous une vie normale. Mais lorsque la vie normale a disparu, vouloir la maintenir à tout prix signifie généralement plus de problèmes. Ou bien encore sortir avec un sac à dos rempli de bonnes choses, en croyant naïvement que l’on va pouvoir tranquillement les échanger puis revenir entier à la maison avec de nouvelles boites de Nutella... S'accrocher au confort et aux comportements auxquels on est habitué peut être fatal. Ce que j’essaie de dire, c’est que vous pouvez être enfouraillé comme un commando de la légion, et pourtant vous faire dézinguer façon Foire du Trône par un vieux de 70 piges avec une pétoire encore plus âgée que lui. Juste parce que vous avez été surpris lorsque le chaos s’est abattu avec son lot de destruction et de violence, et que vous n’avez pas vu ce type arriver ou que vous le croyez trop gentil. Sans vous douter que le petit vieux a fait la guerre d’Indochine au milieu des niakoués, et sait mieux que vous quand il faut agir sans hésitation ni miséricorde…

Par exemple, le simple fait de traverser la ville au milieu de la nuit signifiera que vous aurez à ramper, sauter, vous cacher, marcher ou courir à travers toutes sortes de choses, et souvent des choses très dégueulasses. Parfois, vous devrez vous cacher dans des lieux si sales que la puanteur sera presque paralysante. Il se peut qu’au cours de votre périple, vous ayez à vous protéger derrière un mur parce qu’un sniper vous aura pris pour cible, et vous réaliserez que vous avez atterri sur un cadavre, ou plusieurs. Son visage aura peut-être été fracassé dans l’effondrement d’un mur, à moitié enterré ou décomposé, mais l’endroit sera si petit que vous devrez rester sur lui pendant un certain temps ; 10, 20 minutes, une heure, qui sait. Et pourtant, vous remercierez le Bon Dieu d’avoir pu vous cacher là et d’être encore en vie. Comme je l’ai dit plus haut, vous n’augmenterez pas vos chances de survie en collant à vos vieilles habitudes. S’il faut dans certaines circonstances agir comme un animal, alors vous devrez vous comporter comme tel. C’est une question de survie. S’il faut que vous mangiez des aliments abritant quelques vers, alors vous n’aurez d’autre solution que de le faire ; dans l’obscurité peut-être, sans regarder ce que vous mangez. Rester un homme, mais être prêt à agir comme un animal si les circonstances l’exigent. Cela revient à être flexible, s’adapter à la situation. Certains films hollywoodiens tendent à faire croire que la survie impose de devenir une bête à part entière ; c’est faux, il y a toujours une mince ligne de démarcation que chacun reste libre de franchir. C’est très bien si vous possédez tout un stock de savonnettes et lingettes aseptisantes, mais cela ne vous empêchera pas de finir entre quatre planches si vous n’acceptez pas le fait qu’un jour vous pourriez être amené à vous réfugier sur un tas de cadavres, ou manger du rat grillé pour survivre.



La frontière entre l’homme et l’animal

L’importance de rester humain et de ne pas devenir tel un pur animal est souvent négligée par les gens qui se préparent pour la survie à long terme. Il existe une mince ligne de démarcation qui sépare les deux, sur laquelle vous devez vous efforcer de vous maintenir. Une des choses qui vont changer drastiquement lorsque le chaos va s’installer est que tout va devenir sale. C’est un processus assez lent. Les gens vont d’abord essayer de maintenir autant de propreté qu’ils le peuvent, mais sans les services habituels comme le ramassage des ordures ménagères, l’eau courante et les autres services communautaires qui rendent la vie normale, cela va devenir rapidement impossible. Plus tard, tous les déchets seront utilisés d’une manière ou d’une autre, mais au début, ils vont s’entasser partout. Quand vous ajoutez à cela les ruines de la rue, les déjections humaines et les cadavres, cela se transforme en un tableau très moche. Puis les gens accepteront petit à petit la saleté à l’extérieur, et la priorité sera de rester propre sur eux et à l’intérieur du petit cercle de leur habitation, et quand je dis "propre " cela ne veut pas dire à la manière dont nous l’entendons aujourd’hui ; juste aussi propre qu’ils le pourront. Certaines personnes vont tout simplement cesser de se soucier complètement de la propreté et de l’hygiène. Elles considéreront cela comme un luxe inutile, et vont devenir de véritables animaux. Leur allure et leur odeur seront si terribles qu’en comparaison, même un cadavre sentira le parfum. Dès lors, il sera facile de " jeter l’éponge " et s’abandonner à ce genre de comportement. Mais ce serait stupide. Non seulement en termes d’hygiène et de maladies, mais parce qu’en agissant ainsi vous admettrez que vous ne vous souciez plus de rien, et quand vous admettez cela, vous n’êtes plus qu’à quelques pas seulement de devenir un animal dans tout ce que vous faites. Beaucoup de gens abandonneront ainsi. Être aussi propre que vous le pourrez constituera le dernier lien avec la vie " normale " d’avant le chaos, la ligne à ne pas franchir. Non seulement c’est important pour rester en vie, à cause des microbes et de l’absence de services de soin, mais aussi parce qu’au niveau psychologique, cela maintiendra votre esprit sain et votre nature d’être humain. Même en situation de survie il est nécessaire de veiller à ces petites choses de manière à conserver sa dignité, son moral, et ne pas dégringoler. Arrêter de prendre soin de tout est un cancer qui nous ronge petit à petit. Après le chaos, beaucoup de gens vont se réveiller à la réalité et lutter pour rester des humains comme ils étaient avant, ou, au contraire, jeter l’éponge et devenir des bêtes. En tant que survivaliste, j’espère que vous saurez naviguer sur la ligne étroite qui sépare les deux sans jamais la franchir. Je suis persuadé que ceux qui y parviendront seront ceux qui auront les plus grandes chances de survivre.


Les hommes ont la vie dure

Regardez les conflits actuels de par le monde, notamment en Syrie. Les gens se font tuer, exploser la tête à coups de roquettes, meurent de faim, de blessures ; Il n’y a pas de soins médicaux appropriés, pas de services sociaux, pratiquement pas d’aide extérieure, et pourtant, beaucoup survivent. S’imaginer comme seul rescapé trois mois après l’effondrement du système est un autre mythe ridicule véhiculé par Hollywood. Même dans une ville bondée, il s’en trouvera toujours qui en réchapperont. Et ne croyez pas que vous allez obligatoirement vous en sortir parce que vous aurez taillé la route avant.
Les gens vont mourir en grand nombre, mais ils vont aussi se battre amèrement pour passer le cap. Les hommes ont la capacité de s’adapter, certains plus vite que d’autres, de sorte qu’au final ils apprendront tous à manger des aliments véreux, tirer et tuer, vivre sans douches et sans savon. Les gens vont mourir, certes, de toutes les manières possibles et imaginables, mais pas aussi rapidement ni facilement que beaucoup pourraient l’imaginer. ….Ça va être la lutte pour la survie, et tout le monde sera invité.

Qui va partir en premier ?

Ce ne seront pas nécessairement les plus faibles en termes de force physique. Attendez-vous à voir les premières victimes parmi les gens les plus dépendants de la société, ceux qui regardent assidûment le journal de 20 heures, la Star Ac, et qui ont une très faible capacité d’adaptation. Les pacifistes, les babas cools, minets et minettes, les adultes et enfants gatés qui ne supportent pas de boire leur café sans une cuillère en argent, les étudiants de Sciences Po, les assistantes sociales et autres spécialistes de l’enfance malheureuse ou des Droits de l’homme… et qui représentent au moins la moitié de la population. Vu de l’extérieur, un bonhomme de 70 piges ressemblerait sûrement à quelqu’un qui va partir dans les premiers, tandis qu’un jeune cadre dynamique à l’allure athlétique aurait toutes les chances de survivre. En réalité, le vieil homme pourrait être en mesure de s’adapter rapidement, parce qu’il est issu d’un milieu pauvre ou rural, a déjà survécu à deux ou trois guerres, ou grandi dans un environnement pratiquement similaire à celui de la survie. Le gaillard athlétique pourrait être perdu à cause de sa foi dans la société et ses structures, ou dans la bonté de la nature humaine, et se faire tirer un plomb par le grand-père pendant qu’il l’aide à traverser la rue.


Les armes pendant le chaos

Regardez attentivement les documentaires vidéos sur ce qui se passe en Syrie ou sur d’autres champs de bataille impliquant des civils. Vous y verrez beaucoup de gens qui portent une arme et donnent l’impression de ne savoir absolument pas ce qu’ils font. C’est un aspect tout à fait véridique de la réalité. Dans un scénario de guerre urbaine eu Europe, vous verrez probablement des gens avec des armes. La vérité est que très peu sauront vraiment s’en servir, quelques-uns pourraient même en tenir une pour la première fois de leur vie. Et le fait de tirer ne signifie pas pour autant qu’ils seraient capables de toucher quelque chose. Ceux qui auront des armes et qui sauront s’en servir constitueront une petite minorité. Pour toutes ces raisons, et si vous sortez avec un groupe pour la première fois, je vous conseille dans un premier temps de garder vos distances, et sérieusement surveiller vos arrières. Tirer sur les siens de manière non intentionnelle est une réalité. Chaque guerre entraîne son lot de gens qui se sont fait descendre par leurs amis ou leur propre famille qui étaient en train d’essayer de se défendre. Non seulement les bons tireurs ne seront pas légion, mais il serait également exagéré de penser que tout le monde va sortir des fusils de ses placards aussi facilement qu’un magicien tire des lapins de son chapeau. On compte environ 3 millions d’armes répertoriées en France. Supposons qu’il y en ait deux fois plus d’illégales et l’on arrive à un total de 10 millions environ. Sachant que nous sommes 65 millions, cela ne fait pas plus d’une arme pour 6 ou 7 personnes, voire 5 dans le meilleur des cas. Dès les premiers jours ou semaines passés, la majeure partie de ces armes seront inutilisables car leurs propriétaires n’auront plus de munitions pour les approvisionner. C’est pourquoi il est vital que vous fassiez des stocks importants. La différence se jouera à ce niveau. Si vous avez des armes, des munitions en quantité, et que vous savez comment faire marcher les deux en même temps, vous serez le roi du monde…

Accepter le chaos

La plupart des gens ont leur propre idée sur ce à quoi le monde tel que nous le connaissons pourrait ressembler dans un scénario de chaos. Mais cette idée est purement théorique. Ils imaginent comment ces événements pourraient se mettre en place, mais peu sont véritablement préparés. Ayant vécu dans la paix et la prospérité relatives la plus grande partie de leur vie, la majorité des Européens de l’ouest, surtout les jeunes, n’ont vraiment aucune idée de ce qu’il adviendrait de leur quotidien dans de telles circonstances. Aussi perturbante et irréelle l’idée d’une guerre civile, elle représente quelque chose à laquelle vous devez commencer à vous familiariser, de sorte que vous puissiez préparer votre esprit, votre corps et votre âme pour les horreurs absolues dont vos yeux seront témoins si le pire devait arriver. Le combat dans des espaces confinés tels que les villes est brutal. On peut s’attendre à toute sorte de blessures, et le fait d’être une femme ou un enfant ne protège en rien. Les balles et les explosifs ne font aucune discrimination, et si nos ennemis nous voient comme rien de plus que du bétail, alors tout ce qui bouge constituera une cible. Dans une politique de stocks, je placerais les fournitures médicales basiques (pansements, sparadrap, compresses, gazes, antiseptiques, etc.) en tête de liste, avec les munitions, et bien au-dessus des outils de jardinage par exemple. Le chaos, c’est aussi le fait d’accepter que tout autour de nous va s’écrouler et conduire au pire dont l’humanité est capable. Des endroits que vous connaissez depuis toujours vont être rayés de la surface de la terre, votre maison peut être, et très probablement des tas de gens que vous connaissez bien. Il va falloir vous détacher de ces choses et de ces personnes, de manière à rester concentré sur votre seule survie. Préparez-vous à tomber en chute libre avec tout ce et ceux qui vous entourent lorsque la fête va tourner au vinaigre et partir en vrille. Ça va être le saut à l’élastique pour tout le monde et à hauteur vertigineuse ; certains vont remonter, d’autres s’écraser en bas parce qu’ils seront trop lourds de toutes les choses sans importance, comportements et habitudes dont le monde moderne leur a bourré le crâne. Vous n’aurez que peu de temps pour vous en libérez, si vous tenez à remonter…



Source : Soldat du contingent

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